A Nantes, le jeu vidéo est en plein essor

Publié le 3 mai 2018

Jeu vidéo : Nantes, terrain de jeu des studios de production indépendants.

A Nantes, l’industrie du jeu vidéo compte une vingtaine de studios indépendants. Et si la région parisienne concentre toujours plus de la moitié des acteurs économiques du jeu vidéo, les autres régions, dont les Pays de la Loire, ne sont pas en reste. Tour d’horizon des développeurs nantais.

Pour commencer, regardons du côté d’Atlangames, le cluster des studios de jeux vidéo dans l’ouest. Basé à Nantes, Atlangames a pour objectif de développer la filière du jeu vidéo sur le territoire nantais et ses alentours de Bretagne et Pays de la Loire. Pour cela, son équipe a su créer un véritable réseau d’adhérents spécialisés dans le monde du numérique, de la création de jeux vidéo au graphisme en passant par la conception de sites internet. Ses plus de 30 adhérents font d’Atlangames le 3e cluster français à réunir autant d’acteurs économiques.

Sa principale mission : « aider les studios à se structurer, comme l’explique Eddy Celestine, membre permanent de l’association, leur éviter de commettre des erreurs, notamment dans le marketing et la communication, qui sont des pans du business que peu de développeurs maîtrisent. »

Nantes Game Xperience

En plus de l’accompagnement et du développement, Atlangames se spécialise également dans la promotion de la filière, en organisant divers événements B2B ou à destination du grand public. Ainsi, Nantes Game Xperience a permis de réunir 10 000 participants autour de 100 animations pour sa première édition. Soutenue par la Ville de Nantes, Nantes Métropole et Materiel.net, la manifestation a investi la Cité des Congrès de Nantes le temps d’un week-end, dans le cadre de la quatrième édition de Nantes Digital Week. La deuxième édition de Nantes Game Xperience aura lieu en septembre 2018, toujours dans le cadre de la programmation de Nantes Digital Week.

@William Jezequel

Des studios créatifs

Parmi les studios nantais dont les équipes regorgent de créativité, Succubus interactive figure comme pionnier et leader français du « serious game ». Ces jeux vidéos ou de plateau sont à la frontière du jeu vidéo et de la formation professionnelle. Leur dernière production : un jeu sur la sensibilisation aux risques psycho-sociaux et physiques imaginé pour la mutuelle de la police. Leur travail profite également à de nombreuses grandes entreprises, en France, mais aussi aux Etats-Unis ou en Espagne.

Créée en 2006, Beemoov, société de création et d’édition de jeux gratuits sur navigateurs et mobiles, emploie aujourd’hui une soixantaine de personnes. Son succès, le développement de jeux vidéos « visual novel », comme « Ma Bimbo », ou encore « Cromini ». Entre le livre et le jeu vidéo, ce type de média très populaire au Japon propose au joueur d’intervenir sur le déroulement de l’histoire par l’intermédiaire de choix textuels.

De nombreux autres studios indépendants constituent l’écosystème grandissant du jeu vidéo à Nantes. Certains d’entre eux ont décidé de diversifier leur offre et d’étendre leur savoir-faire à de nouveaux domaines, comme le transmedia ou le newsgame.

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